Sur les grandes courses au large auxquelles le skipper Crédit Mutuel va participer, on retrouvera quatre catégories de bateaux : les Ultim : multicoques de 23 à 32m de long ; les Multi50 : trimarans de 15m de long ; les IMOCA : les bateaux du Vendée Globe, des monocoques de 18m et les Class40 : des monocoques de 12,19m.
Les Mini, monocoques de 6,50 mètres sur lesquels Ian Lipinski a fait ses armes en course au large, ont un circuit à part. Ils font cependant partie intégrante de ce paysage technique puisqu’ils ont presque systématiquement été à l’origine des innovations techniques que l’on retrouve sur les Formules 1 des mers, les Ultim et les IMOCA (quille et mâts basculants, foils…).
Les Ultim, IMOCA, Multi50, et certains Class40* (dont celui de Ian) sont exclusivement dédiés à la course au large : ce sont tous des prototypes. Quelques architectes de renom se partagent une majorité des dessins de ces engins de course. Leur jeu consiste à repousser sans cesse les limites de la jauge imposée par chacune de ces classes, tout en en respectant bien sûr le cadre.
L’ingéniosité de ces architectes, associée à l’évolution des matériaux disponibles (toujours plus résistants et légers) leur permet d’augmenter, saison après saison, le niveau de performance et d’exigence de ces engins de course, pourtant principalement destinés à être menés en solitaire.
Depuis deux ans, le monde de la voile est littéralement révolutionné par les foils. Désormais, les bateaux volent. Ces tonnes de carbone, portées par des centaines de mètres carrés de voiles en composite, naviguent en sustentation, juste au-dessus de la surface des vagues, à 20, 30 voire plus de 40 nœuds. En Ultim, c’est presque devenu une routine… Des équipements de haute-technologie (fibre optique, capteurs…) sont désormais incontournables à bord de ces foilers.
La jauge Class40, pour des raisons de maîtrise de budget, interdit les foils. Ce qui n’empêche pas les architectes de trouver le moyen d’optimiser toujours et encore le champ des possibles. C’est particulièrement le cas du Class40 Crédit Mutuel né de la patte audacieuse de David Raison.
* En Mini et en Class40 on trouve des « prototypes » et des « bateaux de série ». Ces bateaux de série sont conçus et équipés pour la course, mais ils doivent être construits à au moins 10 exemplaires pour pouvoir rentrer dans cette catégorie. Pour les skippers amateurs, ces bateaux présentent l’avantage d’être un peu plus standardisés que les prototypes et de demander moins de temps de préparation technique.