Ian Lipinski et Ambrogio Beccaria ont bien bossé, ces dernières 24 heures. Les voici troisièmes de la Les Sables-Horta-Les Sables, au quatrième jour de cette 8e édition. Mais, à 600 milles de Horta, les conditions météo se renforcent sérieusement.
Dans la course au large, il y a deux dossiers à gérer : les gars qui sont derrière, et ceux qui sont devant, et c’est en croisant ces deux sources qu’on peut établir le degré de satisfaction des skippers. Ian et Ambrogio ne doivent pas être mécontents d’avoir su gagner des places au fil des jours, et notamment ce mercredi. Hier en effet, le tandem a eu à négocier une dorsale large d’une quarantaine de milles. Les vents calmes, vraiment très calmes, ont collé la flotte à la piste. Le Class40 Crédit Mutuel a marqué des points dans le jeu de chasse-risées que les zones de hautes pressions induisent, tout comme le duo Valentin Gautier-Simon Koster (Banque du Léman), qui est bien revenu dans le match pour le podium.
Troisièmes ce matin, Ian et Ambrogio ont en revanche perdu du temps sur les bateaux de tête, Redman (Antoine Carpentier-Mikael Mergui) et Project Rescue Ocean (Axel Tréhin-Frédéric Denis), qui ont été un peu plus épargnés lors de leur traversée de la dorsale. Un timing un tout petit peu meilleur, une inspiration de l’instant peut-être, un poil de chance, et les voilà à 60 milles devant l’étrave de du Class40 Crédit Mutuel, soit un petit peu moins de 6 heures d’avance si l’on se réfère à la vitesse médiane d’une course en Class40.
Gare au plat de résistance !
Toute en nuances et variations, l’entrée de cette Les Sables-Horta-Les Sables est digérée, place maintenant au plat de résistance. Il sera copieux ! La descente vers Horta, promet une météo solide. Ian et Ambrogio vont progresser d’abord au reaching (vent de travers) dans un flux de sud d’une vingtaine de nœuds et des vagues de 2,5m à 3m selon les zones. Tant mieux pour la vitesse, mais ça va secouer ! Et dès ce soir, le Class40 Crédit Mutuel entrera dans une zone de vents d’ouest que la météo annonce entre 11 et 15 nœuds. C’est donc au près, et moins vite, que le duo descendra jusqu’à l’archipel des Açores. À bord, ces prochains jours, la vie sera donc musclée, secouée, penchée et un peu mouillée. Bon courage, les gars !