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Ça peut passer !

Départ pour la tentative de record des ïles Anglo-Normande

Après trois jours de course, des jours bien pleins, Ian a trouvé l’occasion de souffler, entre la fin de nuit de vendredi et les belles heures de l’après-midi de samedi. La veille avait été complexe, à négocier les vents de la côte anglaise, les responsables de la sécurité des cargos et des plateformes pétrolières ne laissant peu de répit à Ian !
« La nuit de vendredi, racontait le skipper du Class40 Crédit Mutuel, j’ai pu me reposer. Ça allait vite et droit d’abord. Mais l’après-midi suivant, ça a molli, avec un centre dépressionnaire calé sur ma route, j’ai perdu un peu de temps ».

Les routages effectués par Christian Dumard, une référence de la navigation à distance, laissaient présager que Ian parviendrait à surmonter le défi du moment en dépit de ce coup de frein. L’objectif était de rejoindre les latitudes de l’Ecosse avant de se faire « manger » par une imposante dépression pas vraiment à la mesure d’un voilier de course de 12,15m.

Il n’a pas dû faire très beau cette nuit, le pont de Crédit Mutuel devait être mouillé, mais le plan s’est presque déroulé comme prévu. Ce matin, à 6 heures 30, après trois jours de mer, Ian était parvenu à échapper au gros de la dépression. Les grandes manœuvres ont repris : désormais dans le nord de la « dép’ », il doit composer avec 14 nœuds de vent de nord qui le contraignent à tirer un long bord vers l’ouest pour se recaler afin de retrouver des angles au vent propices à la vitesse.

« Si les modèles météo ne divergent pas trop, je ne devrais plus avoir trop de pétole (panne de vent), et je devrais rejoindre les îles Shetlands dimanche en fin de journée. Puis il faudra aller aux Hébrides, ce sera rapide, avec du vent de travers soutenu ».