Hier soir, le Class40 Crédit Mutuel a heurté un ofni*. Le choc, impressionnant, n’a blessé aucun des deux marins, mais il a dégradé le carénage du voile de quille et cassé le bout de descente du safran immergé. En veille, Julien Pulvé a été le premier à réagir, aussitôt suivi de Ian Lipinski, extirpé de son sommeil par l’impact. Le skipper en a informé la direction de course et pris contact avec David Raison, l’architecte du bateau, pour une première analyse des dégâts et s’assurer d’être en mesure de naviguer en toute sécurité.
Le safran est opérationnel. En revanche, le carénage du voile de quille est explosé ; il oppose une résistance supplémentaire à l’écoulement de l’eau. Et, forcément, le potentiel de vitesse du bateau est dégradé.
Pour Ian Lipinski et Julien Pulvé, l’objectif est désormais d’amener le bateau jusqu’à la ligne d’arrivée en toute sécurité. Jusqu’à cet évènement de course, les deux skippers du Class40 Crédit Mutuel se battaient vaillamment pour compenser les contrariétés météo rencontrées sur la route ; au moment du choc, ils naviguaient toujours dans le paquet de tête. Les voici confrontés à une réalité éternelle : finir une traversée reste toujours la première des missions, en course au large. Cela reste leur premier défi.
*ofni : objet flottant non identifié