Tandis que s’achève la deuxième journée de mer, dans cette 2e édition du Défi Atlantique, le Class40 Crédit Mutuel et l’ensemble de la flotte pointent l’étrave vers le nord. Chaque heure qui passe éloigne les 13 équipages engagés de la route directe. Les alizés, bien établis, leur font face, soufflant d’est en ouest, et il faut de plus contourner un front anticyclonique qui ferme la route.
C’est donc en remontant plus haut dans l’Atlantique Nord que Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Rémi Fermin vont aller chercher, comme les autres, à contourner le mur météo qui les privent de suivre la route la plus courte.
La Guadeloupe est déjà loin – le team Skipper Crédit Mutuel a déjà parcouru 288 milles (533 km) –, et il en restait 1 878 à parcourir ce lundi matin à 7h30, à l’horloge métropolitaine. Ce matin, les navigateurs du Class40 Crédit Mutuel avançaient à 12 nœuds de moyenne, en tee-shirt : il fait actuellement 24 degrés. Il y eut, et il y aura, des heures de navigation plus pénibles que celles rencontrées depuis le départ… « On avance dans ces conditions super sympa », confirme Ian Lipinski.
Pour l’heure, Ian, Antoine et Rémi occupent la troisième position, à 11 milles de l’équipage constitué par l’Italien Alberto Bona, qui profite de son bateau dernière génération pour afficher une vitesse très légèrement supérieure à celle du Class40 Crédit Mutuel. Dans son sillage, son compatriote Ambrogio Beccaria est à 7 milles devant son ancien équipier… Ian Lipinski. Antoine Carpentier expliquait la situation hier soir : « Ça mollit, les italiens sont allés très vite, on n’a pas réussi à les contenir ». L’écart reste très raisonnable entre ces bateaux de génération différentes. Ian et ses co-équipiers vont tout mettre en œuvre pour limiter l’écart dans ces proportions, dans l’attente de ces moments de navigation où leur fidèle Class40 saura démontrer une nouvelle fois ses performances face au vent.
