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Le Class40 Crédit Mutuel donne le tempo

Après une journée et demie de course, Ian Lipinski et Gwénolé Gahinet dominent le match à 23 proposé par cette 12e CIC Normandy Channel Race. Depuis dimanche, 16 heures, la flotte avance sur un rythme soutenu, loin du slow qui a mis les petits nerfs à vif l’automne dernier.
Land’s End, le Finistère anglais, a été passé en début de nuit hier par le duo de Crédit Mutuel, en deuxième position derrière Antoine Carpentier et Pablo Santurde del Arco. En restant à la côte après Lizard, la dernière baie de Manche avant l’entrée en mer Celtique, Redman a pris un petit avantage sur Ian et Gwénolé, qui ont repris la tête en négociant mieux le nouveau schéma de vents qui se proposent à eux. Dans la grande piscine anglo-irlandaise s’affrontent actuellement deux systèmes. A droite, un vent d’ouest – sud-ouest pas très virulent ; à gauche, du côté de la pleine mer, l’activité habituelle de l’Atlantique génère des vents de nord – nord-est un peu plus soutenus. Et, entre les deux, les phénomènes s’annihilent et créent une zone de grands calmes assez mobile et dont il va falloir savoir anticiper les mouvements dans les jours à venir.

On résume ? Ian Lipinski et Gwénolé Gahinet tiennent depuis le début de course une moyenne de 10,0 nœuds. Ils avaient, à 7 heures ce matin, parcouru déjà 415 milles, pour se situer en tête au milieu de la mer Celtique. Ils comptaient un mille d’avance sur Redman, et 11 sur Project Rescue Ocean, 3e d’une flotte qui a subi la renverse du courant. Crédit Mutuel devrait atteindre Tuskar Rock en fin de journée, dans un chrono rapide et inédit. A bien y réfléchir, il est plutôt rock, ce début de course…

ILS ONT DIT
Ian Lipinski a envoyé un mail, hier, que nous partageons avec vous : « On a fait un super départ, on est très content d’avoir été tout de suite dans le coup. Ce fut une sage décision d’écourter le parcours « spectacle » parce qu’il y avait pas mal de vent. La mer était clapoteuse, et ça n’a pas dû être simple pour tout le monde, sur les vedettes. Avec nos voiles, nous sommes toujours bien calés ; du coup, il n’y a pas eu de mal de mer de notre côté.
On s’est bien débrouillé jusqu’à Saint-Marcouf en privilégiant une route un peu abattue pour anticiper le vent qui allait mollir et adonner. On a perdu un peu de notre avance à Barfleur. On avait un peu peur du positionnement légèrement à notre vent d’Axel Trehin et Fred, on a préféré assurer le coup en se mettant à leur vent.
Le solent a été chouette, mais il fallait ouvrir l’œil. On a pris des algues qui nous ont gênés et nous n’avons pu les enlever que ce (lundi) matin à Portland Bill. Le rail de cargos a été une formalité : nous étions très ‘manoeuvrants’ et il n’y avait pas beaucoup de trafic. C’est le bonheur à bord ! »

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