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Le grand échiquier

Après cinq jours d’escale, la flotte du 2e Défi Atlantique a repris sa route dimanche, depuis Horta, direction La Rochelle. Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Rémi Fermin sont entrés dans le vif du sujet rapidement : il fallut se frayer un chemin sur la ligne de départ mouillée à la sortie du port de Horta, dans un vent d’ouest qui gonflait joliment les spis. Le train augmenta rapidement, le Class40 Crédit Mutuel touchant rapidement les 16 nœuds après une heure et demie de course, 18 nœuds en fin de soirée dans cette grande ligne droite tracée vers le nord. 

Vers minuit, les grandes manœuvres ont commencé, avec un premier bord vers l’est. Puis, ce matin, l’équipage du Class40 Crédit Mutuel a commencé à dessiner la deuxième marche de l’escalier qui va le mener à La Rochelle. Ce ne sera pas une mince affaire, tant la météo promet d’être complexe tout au long des 1 290 milles à parcourir.           

Tactique, cette seconde étape le sera, et il faudra bien choisir sa route parmi toutes celles que la situation météo du moment va ouvrir. Mercredi, Ian, Antoine, Rémi et les autres se retrouveront au beau milieu d’un sandwich météo. Au-dessus d’eux, une belle dépression se renforcera. En dessous, l’anticyclone des Açores s’épaissira. Et au milieu, treize bateaux mélangés à des petites cellules anticycloniques et leurs ralentissements, qui viendront apporter à la navigation une saveur aigre-douce. Il va falloir être bien malin, très inspiré et un peu chanceux pour trouver la bonne voie… 

Ce lundi matin, à 7h00, un groupe de huit bateaux constitué des leaders du classement naviguait dans un carré d’une vingtaine de milles, croisant les routes en fonction des ressentis de chacun. Sur le papier, le Class40 Crédit Mutuel pointait à 2,8 milles du leader, Alberto Bona, mais pas dans le même axe. Le jeu des stratégies est déjà lancé. Les navigateurs vont se régaler. 

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