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Ne rien lâcher

Ce doit être quelque chose que d’avoir Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Rémi Fermin collés aux safrans. Depuis dimanche et le départ de Horta, Ambrogio Beccaria et Alberto Bona tentent de mettre un peu d’air entre le Class40 Crédit Mutuel et leur bateau respectif, mais rien n’y fait : les trois équipiers de Crédit Mutuel s’accrochent, défendent leur avantage acquis lors de la première étape du Défi Atlantique, récompense d’un coup tactique en solitaires parfaitement exécuté, et ils le font bien.       

Ce vendredi matin, Ian Lipinski et ses comparses sont à 275 milles de l’arrivée à La Rochelle, parfaitement calés entre les deux rivaux italiens, les seuls à pouvoir prétendre également remporter le Défi Atlantique : Ambrogio Beccaria compte 1h56 de retard, Alberto Bona 5h36, tandis qu’Axel Tréhin accuse 18 heures de dédit. Un retard trop lourd à un peu plus de 24 heures de l’arrivée.


Ce dernier est pourtant le nouveau leader de cette 2e étape, sur une route différente de celle adoptée par les trois occupants du podium virtuel. Plus au nord, d’une cinquantaine de milles, il est de ceux qui ont choisi de remonter pour contourner autant que possible une zone anticyclonique qui barre la route de la flotte. Et, malgré ces quelque 50 milles de décalage, Ian Lipinski est 2e du classement du matin, avec 4,6 milles de retard. 

Joint hier, Ian Lipinski raconte les derniers épisodes : « Aujourd’hui (jeudi, ndlr), on se rapprochait des côtes de La Corogne avec du vent mollissant. On était déjà contents que les deux bateaux italiens choisissent la même option à la côte, ce qui nous a permis de ne pas avoir à choisir lequel des deux contrôler. Même si en fait, on sait lequel on aurait choisi de suivre ! C’est toujours plus confortable d’avoir les deux à côté. Dans la baie de La Corogne, le vent a molli sérieusement en prenant beaucoup de droite. Et c’était aussi le retour du courant dans le jeu… Il a fallu donc jouer une rotation du vent, et aller chercher les accélérations de courant le long des caps de cette côte magnifique… On a bénéficié d’une légère brise de nord, due à un petit effet thermique. On a ensuite essayé de protéger la droite, avec le vent qui devait s’installer à l’est avec la brise qui tombait en fin de journée… Et nous voilà donc avec 6 nœuds de vent d’est pour attaquer la nuit ». 

Pour s’offrir le luxe de briguer la victoire dans cette transatlantique retour, l’équipage du Class40 Crédit Mutuel donne tout dans un cadre très défini : ne jamais lâcher d’une semelle les principaux concurrents. Une étape reste à clore, celle de la traversée d’une zone de vents faibles, avant un changement de régime : « On est en mode « speed test average » en ligne d’égalité entre les trois bateaux, et on essaie de gagner au vent sous gennaker, poursuit Ian. Les bateaux vont à la vitesse du vent, ce qui est toujours étonnant…. Quel rendement ! Et à ce jeu-là, notre bateau est plutôt à l’aise. Tant que ces conditions durent, on est heureux ! Demain (ce vendredi), en sortant de cette brise légère, le vent forcira pour atteindre 20 à 25 nœuds. Ce sera une tout autre ambiance ! Notre stratégie sur la fin est claire : arriver moins de deux heures après Ambrogio et moins de cinq après Alberto ! Donc aucune prise de risque, ni dans la stratégie ni dans les manœuvres ! C’est le jeu ! »

Les premiers sont attendus à La Rochelle ce samedi, plus ou moins en fin de matinée. Le Class40 Crédit Mutuel devrait retrouver des vents d’est soutenus dans l’après-midi de ce vendredi, avant de négocier une bascule du vent, qui arrivera alors avec vigueur de l’ouest. Il faudra alors réussir à tenir le tempo que peuvent s’autoriser les bateaux neufs contre lesquels se battent Ian, Antoine et Rémi. Ce ne sera pas une mince affaire, mais la volonté est bien là ! 

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