Huit ans après sa dernière édition, la Québec Saint-Malo a libéré les 24 Class40 engagés… non sans mal. À l’heure du départ, un violent orage est venu s’abattre sur le village de course et la zone de départ, privant les skippers de toute visibilité. Depuis la jetée de Sillery, où s’était amassé le public, on s’étonnait de ne plus voir le pont de Québec !
Décalé de quelques minutes, le départ fut finalement donné dans un ciel nettoyé et un vent établi, le Class40 Crédit Mutuel et ses rivaux ont pu entamer la descente du fleuve géant. Si l’on en croit Maryse, interrogée par le quotidien local Journal de Québec, le départ fut somptueux : « Ici, on peut dire que c’est extraordinaire, la promenade Samuel-De Champlain ! Je me tanne pas ».
400 milles séparent Québec, d’où les bateaux se sont élancés, de Lévis, la ville positionnée à l’embouchure du fleuve. Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Benoît Hantzperg ont listé les complexités de la navigation fluviale : les bancs de sable, bien répertoriés – et heureusement ! Y poser sa quille, c’est l’assurance de perdre un temps infini – ; les courants de marée montante, qui poussent à 3,5 nœuds dans le sud du fleuve, jusqu’à 7 nœuds ; les zones protégées de Saguenay et les zones de protection des baleines noires ; les bouées « spectacle » à parer au passage des villes de Rimouski, Matane, Gaspé et Percé.
Ce lundi matin, au classement de 7h00, le Class40 Crédit Mutuel occupait la 8e position, à 3,9 milles des leaders après 90 milles de combat, porté par un vent de nord-ouest de moins de 10 nœuds qui se renforcera dans la journée. Un contexte parfait. Qui offre le temps de s’amariner.