Ne pas subir sans réagir. N’en faire qu’à sa tête… avec la tête. Depuis hier matin, Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Benoît Hantzperg ont mis le cap au nord, avec la ferme intention d’aller se mettre dans la route d’une dépression qui viendra prochainement de l’ouest et pourrait les emmener dans de bonnes conditions vers le golfe de Gascogne.
Pour cela, l’équipage du Class40 Crédit a dû remonter le vent au plus près, quitte à ne pas avancer bien vite… voire lentement. Le bilan comptable n’est pas vraiment flatteur – un peu plus de 80 milles parcourus ces 24 dernières heures -, mais les gains pourraient être rapidement significatifs. Ce soir, à l’avant de la dépression, le Class40 Crédit Mutuel devrait retrouver un tempo soutenu ; à la fin du week-end, les trois navigateurs pourraient se présenter en position favorable à la pointe Bretagne.
On use et abuse du conditionnel parce que, depuis le départ de cette 10e Transat Québec Saint-Malo, le théorique et le réel ont bien du mal à s’accorder, d’autant plus que les variations des conditions de vent se multiplient. Ce vendredi matin, Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Benoît Hantzperg sont à 780 milles de la ligne d’arrivée, avec 175 milles de retard sur l’équipage de Fabien Delahaye (Legallais) situé plus au sud et bien plus dans l’est et qui, lui aussi, fait route vers le nord depuis cette nuit. Les dernières estimations donnent une arrivée à Saint-Malo entre dimanche soir et lundi 15 au matin.
