Calés dans le peloton qui donne le tempo depuis le départ de Lorient lundi matin de la Transat Jacques Vabre, Ian Lipinski et Antoine Carpentier sont bel et bien de retour aux affaires. Avec prudence, les deux équipiers du Class40 Crédit Mutuel ont relancé la machine sur une mer agitée et dans un vent soutenu. Ian : « On est parti sur la défensive après cette semaine d’incertitude, mais on a trouvé notre petit rythme et on va continuer à monter en confiance. Pour l’instant, tout va bien, on n’a pas sorti la caisse à outils ».
Ce n’est pas évident, techniquement comme mentalement, de repartir en course après avoir changé le mât d’un bateau après que le premier a cassé. Si le mâtage d’un bateau est une opération délicate, mais commune, c’est un pari que de se fier à un nouveau gréement (l’ensemble des éléments servant à la propulsion du bateau grâce au vent) qui n’ait pas été longuement testé auparavant. Pour la sécurité comme la performance, celui-ci est généralement l’objet d’un minutieux travail d’observation et de réglages.
Bord après bord, Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont pris le temps de « sentir » le mât, le jeu de voiles et la fiabilité de l’ensemble. « On a eu un peu de mal à trouver la bonne vitesse sur ce début de course, résume Ian. On a été conservateurs et avons réduit la toile plus que les autres…. Finalement on a dû en renvoyer un peu pour accrocher les wagons…. Tout à l’air de tenir ! »
En renvoyant de la toile, comme dit Ian, le Class40 Crédit Mutuel a grignoté place après place, se retrouvant ce mardi matin en 15e position, à 12 milles de la tête de la course. Les vitesses d’hier, frôlant les 15 nœuds de moyenne sur plusieurs heures dans un vent d’ouest de plus de 23-25 nœuds et des vagues de 5 mètres – ont constitué un bon test. Nos deux marins sont dans le jeu et ils trouveront un rôle à jouer de plus en plus intéressant à mesure que la confiance s’instaurera. C’est déjà bien (re)parti !
(EXERGUE)
« On est si content d’être là ! C’est grâce à notre super équipe qui a tout donné pour que le bateau soit prêt à prendre le départ ! » Ian Lipinski