Contraint lundi de fuir le gros temps qu’il s’était résolu à affronter au nom de la compétition, pour trouver des airs plus cléments pour soigner les incidents techniques qui handicapaient son Class40 Crédit Mutuel, Ian Lipinski a dû s’adapter, en choisissant la meilleure des nouvelles solutions qui s’offraient à lui.
L’heure est à négocier la traversée de l’anticyclone des Açores, qui fréquemment fait le dos rond. En ce mois de novembre, il se présente étalé de tout son long d’ouest en est, épais de plus de cent milles (158 km) son souffle ne dépasse pas les 5 nœuds à aucun endroit. Décalé de 250 milles à l’est du leader, et très légèrement plus au sud, Ian cherche sa porte d’entrée, après avoir quitté Kito de Pavant, avec qui il naviguait mardi et mercredi bord à bord.
L’idée est loin d’être mauvaise : ces prochaines heures, Ian devrait pouvoir se laisser porter par un incroyable courant d’air de 7 nœuds qui semble se présenter dans la zone la plus étroite de l’anticyclone des Açores. Si tout va bien, c’est-à-dire si l’anticyclone ne fait pas de blague et que les fichiers sont fiables – ils le sont de plus en plus –, le Class40 Crédit Mutuel sera parmi les premiers à quitter la bretelle pour entrer sur l’autoroute des alizés. Sa position très à l’est va (devrait) également lui offrir des alizés bien soutenus qu’il abordera dans un angle débridé favorable à la vitesse. Ce matin, Ian est 14e à 216 milles de la tête de course. On parie que ça va vite changer !