Tandis que s’achève le 11e jour de mer dans cette étape 2 de la Transat Jacques Vabre, Ian Lipinski et Antoine Carpentier s’activent à optimiser leur route. Au cœur d’un groupe de quatre bateaux, les deux compères du Class40 Crédit Mutuel continuent à grimper vers le nord. L’objectif est d’atteindre le sommet du toboggan pour s’offrir ensuite une descente échevelée vers Fort-de-France.
Ian, Antoine et les autres « nordistes » sont sortis du régime des alizés. Hier, ils naviguaient dans du vent de sud après avoir glissé au-dessus d’une dorsale anticyclonique. Ce vendredi matin, ils négocient la sortie d’une petite veine de hautes pressions qui les prive de vent. Une fois que cette dorsale aura glissé vers le sud et que le bateau aura grimpé vers le nord, le Class40 Crédit Mutuel profitera d’un flux un peu plus constant de vent de nord. Viendra le moment d’aller chercher un maximum de vitesse pour rentabiliser l’investissement. Ce moment est imminent.
La scission entre les deux groupes leaders, qui a commencé à s’opérer mardi dernier, prend encore de l’ampleur. Entre les gars du sud et les « Ch’tis », il y a désormais plus de 700 milles d’écart en latitude, et environ 170 milles d’écart dans la distance à parcourir jusqu’à la ligne d’arrivée. Dans la jolie séquence vidéo d’hier, Antoine Carpentier disait : « On est mieux dans le nord pour l’instant. On verra. On n’a pas besoin de mettre le ventilo, on dort en polaire, c’est parfait ». Un peu comme en Métropole en somme, où le ventilateur souffle naturellement et où l’on rajoute une couche pour sortir…
